Réalisé par Brian De Palma
Avec
Paul Williams, William Finley et Jessica Harper
Édité par 20th Century Fox
Brian De Palma aux frontières du Glam Rock et du
fantastique… Voilà ce qui pourrait résumer en quelques mots
l’ambiance de ce « Phantom of the Paradise ».
Il s’agit surtout d’une variation cinématographique autour de
trois grands mythes : « Faust », « Le Portrait de Dorian Gray »
et, bien sûr, « Le Fantôme de l’Opéra ».
Gonflé, Brian De Palma ? Peut-être… car son sujet est
ambitieux et démesuré. D’ailleurs, avec le recul, certains
effets paraissent aujourd’hui un peu kitch - on pense
notamment à la scène finale…
Rappelons tout de même l’histoire : Winslow Leach, compositeur
solitaire et émérite, se fait voler sa cantate par un
producteur véreux et diabolique, Swan, maître d’un club appelé
« Paradise ». Après un accident qui lui a défiguré la moitié du
visage, Leach revient masqué pour se venger de Swan… Mais
qui est vraiment Swan ?
Avec ce long-métrage de 1974, on peut déjà admirer tout le
sens de la mise en scène que Brian De Palma a développé durant
la suite de sa carrière de cinéaste. Par ailleurs, on relève
déjà, à l’époque, certains thèmes chers au réalisateur :
l’obsession, la folie, le dédoublement de personnalité.
Si certains passages ont un peu de mal à traverser le temps,
« Phantom of the Paradise » demeure une oeuvre à part, culte, à
ranger à côté de The Rocky Horror Picture Show, par
exemple…
L’authoring, sans grande originalité, déçoit quelque peu : des menus fixes et muets - en 16/9 anamorphique tout de même - offrant une navigation simple. Le film est découpé en trente- deux chapitres. La piste originale et la VF sont en mono d’origine. L’image est en 16/9 anamorphique. Un mauvais point : les langues et sous-titres ne sont pas zappables à la volée.
Un bande-annonce en VO… C’est tout ! Une habitude de l’éditeur…
Il faut l’avouer, c’est une déception. Même si le master est propre, l’image reste assez granuleuse. L’ensemble bénéficie toutefois de nuances correctes et de bons contrastes.
Etrange de ne pas profiter d’un remixage en DD 5.1. En effet,
il n’est pas étonnant de voir des films musicaux, plus ou
moins vieux, profiter de cet apport sonore. Ce n’est peut-être
pas plus mal car certains DD 5.1 se sont avérés décevants - on
pense notamment au cultissime
The Rocky Horror Picture Show…
Toujours est-il que cette édition nous offre de la stéréo
dans les deux langues (qui s’apparente au mono pour la VF), qui
a le mérite d’être claire et dynamique, que ce soit en VF ou en VO.