Réalisé par John Cameron Mitchell
Avec
John Cameron Mitchell, Michael Pitt et Miriam Shor
Édité par Metropolitan Film & Video
A l’origine, en 1994, un Opéra-Rock gay Off Broadway…
L’histoire d’un transsexuel berlinois, Hedwig, qui écume les
restaurants et centres commerciaux des Etats-Unis en compagnie
de son groupe de Rock, « The Angry Inch ». Il raconte son
histoire, celle d’un jeune homme qui s’est fait opérer pour
suivre un GI noir américain, son « Sugar Daddy ». Mais ce que
cherche avant tout Hedwig, c’est son autre moitié : un jeune
garçon qu’elle a aimé et qui est devenu star aux USA en lui
pillant ses propres créations…
Trop musical pour les puristes du Théâtre, trop Rock pour la
communauté Gay, l’oeuvre trouve néanmoins son public et
acquiert un statut culte. Très rapidement, le spectacle jouit
d’un formidable bouche-à-oreille. Le succès va croissant.
« Hedwig and The Angry Inch » est joué aux quatre coins de la
planète. Magnifiées par le charisme hors du commun de John
Cameron Mitchell, les chansons originales de Stephen Trask,
entre David Bowie et Lou Reed, secouent l’auditoire. Devant un
tel engouement, Les Studios New Line s’intéressent alors à ce
phénomène et donnent carte-blanche à John Cameron Mitchell, le
créateur et l’interprète d’Hedwig, afin qu’il transpose son
phénomène sur grand écran.
C’est en 2001 qu’est présenté le film au Festival du Film
Indépendant de Sundance. L’accueil est plus que favorable. Le
public et le Jury saluent unanimement le travail colossal de
John Cameron Mitchell. Un véritable coup de cur général.
D’autres Prix prestigieux et mérités s’enchaînent, notamment
au Festival du Film Américain de Deauville.
« Hedwig and The Angry Inch », c’est à la fois la rage de vivre
et d’aimer. C’est un Ovni que l’on croit saisir à chaque
instant et qui vous cloue sur place dans la seconde qui suit.
Tout cela on le doit essentiellement à deux hommes : John
Cameron Mitchell, acteur / réalisateur hallucinant de
talent et Stephen Task, auteur-compositeur très inspiré.
Assurément un des grands chocs cinématographiques et musicaux
de l’année 2001 !
Metropolitan / Seven 7 confirment leur savoir-faire lorsqu’il
s’agit d’élaborer de grandes éditions où tout est pensé dans
les moindres détails. La preuve en est une nouvelle fois
donnée avec ce fil méritoirement estampillé Edition Prestige
qui, dès la jaquette très Glam Rock, séduit l’oeil.
Un authoring superbe et original -on vous laisse le découvrir-
avec des menus 16/9 animés, sonorisés, transitionnés.
Un choix de piste sonore de très haut niveau, des sous-titres
français et anglais non imposés et zappables à la volée, un
transfert vidéo en 16/9 anamorphique et, pour couronner le
tout, des suppléments exaltants !
Un modèle du genre !
Le documentaire, très justement intitulé « L’histoire
d’Hedwig » (VOST), a beau durer 85 minutes, on ne décroche
pas une seconde son attention de l’écran. Rares sont les
éditions qui offrent une immersion totale aussi fluide et
passionnante. Cela débute par un montage de Junkets où John
Cameron Mitchell se moque des journalistes et de leurs
questions récurrentes concernant son homosexualité, son image
au sein d’Hollywood…
Il enchaîne en nous parlant de la création de son projet,
c’est-à-dire de l’Opéra Rock qu’il tenta de monter Off et On
Broadway. Sous nos yeux défilent sept ans d’espoirs, de
doutes. Agrémenté d’images d’archives, bourré d’anecdotes
précieuses, ce petit film fait intervenir bien sûr J.C.
Mitchell mais aussi l’auteur compositeur Stephen Task et,
choses plus inattendues, les parents du réalisateur… N’en
disons pas plus, vous aurez quelques jolies révélations…
Ce n’est pas tout. Histoire de se focaliser plus
particulièrement sur le tournage en lui-même, nous avons droit
à un brillantissime commentaire audio du réalisateur et du
directeur de la photographie (VOST).
Deux scènes coupées (VOST) - en réalité des versions
non montées ou plus longues - sont proposées avec ou sans
commentaire audio de J.C. Mitchell.
Autre interactivité enthousiasmante : la possibilité de
sélectionner uniquement les chansons d’Hedwig. On
choisit leur exploitation sonore ainsi que les sous-titrages.
On terminera cette belle visite par, tout d’abord, des
filmographies des acteurs principaux et du réalisateur
et, ensuite, par deux bandes-annonces (« Hedwig and The
Angry Inch », Everybody Famous et Scratch).
Un master très propre qui ne dénature par le grand travail
effectué par le directeur de la photographie.
Les images, tantôt délavées, tantôt chatoyantes ne souffrent
d’aucun souci de compression. Tout est parfaitement équilibré.
Netteté, finesse et stabilité sont au rendez-vous pour notre
plus grand plaisir.
Le film se doit d’être vu en VO. Il y a toujours une sensation
de décalage de niveau sonore entre la voix française de
doublage et les parties chantées en version originale.
Si les mixages DD 5.1 s’avèrent très satisfaisants, notamment
dans leur clarté et leur amplitude musicale, l’éditeur a eu
cependant l’heureuse idée d’offrir un mixage alternatif en DTS
pour la piste anglaise. Cette dernière s’avère encore plus
puissante et claire que ses homologues en DD 5.1.