Réalisé par Rob Bowman
Avec
Christian Bale, Matthew McConaughey et Izabella Scorupco
Édité par Touchstone Home Video
Après le réveil dans un souterrain londonien de l’espèce
endormie depuis des siècles, des milliers de dragons ravagent
la planète. 20 ans après, des réfugiés anglais s’allient à une
troupe de soldats américains pour tenter d’éradiquer le fléau.
Les dragons occupent une place privilégiée dans l’imaginaire,
et chaque film où ils apparaissent est donc attendu avec une
impatience toute particulière. Hélas, mis à part le réussi
« Dragon du lac de feu » (déjà produit par Disney en 1981),
aucun n’a laissé une marque impérissable. Autant dire qu’avec
un tel pitch, « Le règne du feu » faisait trépigner d’impatience
la plupart des cinéphiles.
Le résultat ? Certes, les dragons sont impressionnants de
bestialité et de réalisme, certes le réalisme des décors et la
composition de Matthew MacConaughey (bestiale) et de Christian
Bale (un peu trop appuyée dans l’introspectif, peut-être) nous
font rentrer dans cette époque post-apocalyptique. Il n’en
reste pas moins qu’un sentiment de frustration gâche quelque
peu le plaisir.
En effet, alors qu’on attend les scènes de destruction massive
des villes par des hordes de dragons cracheurs de feu, on n’a
droit qu’à quelques photos et explications en voix-off, avant
de faire un saut d’une vingtaine d’années dans le futur. De
plus, à part un plan rapide de Londres ravagé et survolé par
des dizaines de dragons, le film ne nous offre pas les visions
dantesques que notre imagination avait élaboré dans l’attente.
Mais ne boudons pas notre plaisir. Il reste néanmoins de
bonnes scènes de confrontation humains / dragons, et un film
barbare et visuellement réussi. La mise en scène de Rob Bowman
(transfuge de « Star Trek - La Nouvelle Génération » puis de
The X-Files : Le Film) manque parfois de lisibilité et n’exploite
pas totalement les superbes décors, et les effets visuels (les
dragons bien sûr, et une scène délirante de capture de dragons
par 3 parachutistes !!!) et de plateau (ça flambe de tous les
côtés) sont réussis.
En résumé, un film en deçà des attentes (trop grandes, soit),
mais réussi par bien des aspects. Et vu les résultats médiocres
du film un peu partout en salles, on n’a peu de chance de voir
débouler un jour le prequel qui comblera notre soif de
destruction !
Le packaging (superbe affiche) et la sérigraphie du disque sont
très réussis. C’est moins le cas pour le reste.
Le menu d’accueil est animé et musical, mais les autres pages
sont fixes. Ces menus sont disponibles en français, anglais et
hollandais. Les vignettes du chapitrage sont fixes.
Tous les suppléments sont sous-titrés en français.
En avant-programme, bande-annonce de « Bad Company ».
« Un souffle de vie dans un monde de terreur » : court making
of technique (8’27”) sur la conception des dragons,
entrecoupés de dialogues promotionnels. Les habitués des
documentaires techniques n’apprendront pas grand chose.
« Entre deux feux » : documentaire (15’02”) axé sur les
effets pyrotechniques, présenté par Dave Gauthier, superviseur
des effets de plateau. On y découvre les décors du film à Dublin
et quelques scènes de tournage. Trop limitatif pour retenir
vraiment l’intérêt.
Entretien avec Rob Bowman (11’52”) : le supplément le plus
intéressant, où le réalisateur revient sur ses influences : outre
« X-Files », il cite « Night Gallery », l’autre série (après « The
Twilight Zone ») de Rod Serling, et « Nightstalker » (diffusé sous
le titre « Dossiers brûlants » en France), série de référence de
Chris Carter pour… X-Files. Bowman nous entretient de sa
conception de la peur au cinéma, et de sa vision de son film.
Bande-annonce « d’époque » (?), VOST, 4/3, 1:85.
Bande-annonce du jeu vidéo tiré du film.
Du grand art. Aucun défaut visible ne vient perturber la vision du
film.
Le master THX offre une définition d’une finesse très précise.
L’image volontairement décolorée nous plonge dans l’ambiance, et
la compression est sans défaut malgré de nombreuses scènes
enfumées.
Les 3 versions proposées offrent un spectacle acoustique à la
mesure des dragons.
Si l’envie vous prend de vous retourner à la recherche d’un
extincteur, rassurez-vous : c’est normal. Tous les canaux
participent à l’action, et les dragons n’en sont que plus
menaçants, volant autour de nous et enflammant les enceintes.
Comme d’habitude, la VF DTS est un poil plus dynamique.