Réalisé par Terence Fisher
Avec
Peter Cushing, Christopher Lee et Yvonne Furneaux
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Après Frankenstein et Dracula, la Hammer reprend à son compte
le monstre à bandelettes, déjà mis en image par Karl Freund
pour Universal en 1932.
Les années 1956-1960 resteront les grandes années Hammer.
Après les succès de « The Curse of Frankenstein » tourné en 1956
et de « Dracula » tourné en 1957, et avant de reprendre le mythe
de la momie, le studio Hammer (toujours emmené par le
producteur Michael Carreras) met en chantier pas moins de 3
films (réussis) avec la même équipe technique : « The Revenge
of Frankenstein » , « The Hound of the Baskervilles » et « The Man
Who Could Cheat Death ».
C’est en 1959 que le studio décide de lancer la production
d’un film sur le mythe de la momie. Le scénario de Jimmy
Sangster est nettement moins inspiré que ses opus sur
Frankenstein et Dracula. Il reprend les principales lignes des
films Universal, mais cette fois sans rien y apporter de neuf.
L’histoire est banale (le sarcophage découvert en Egypte et
rapporté en Angleterre à la fin du XIXème siècle, la momie du
prêtre qui se réveille pour punir les intrus, la ressemblance
bienvenue entre la princesse Ananka et la fiancée de
l’archéologue), et les invraisemblances pleuvent : au hasard,
pourquoi la momie succombe-t-elle aux balles dans la scène
finale alors qu’elles les a bravé pendant le reste du film ?
Ceci dit, la force du film réside dans sa direction
artistique. Les décors somptueux (malgré un petit séjour en
Egypte un peu raté, faute de budget) de Bernard Robinson et la
mise en scène inspirée de Terence Fisher emporte la mise et
nous offre des scènes d’une beauté frappante.
Christopher Lee interprète son troisième « monstre », et ses
apparitions couvert de bandelettes font éclater son grand
talent d’acteur, qui passe par ses regards et sa gestuelle,
comme pour son interprétation du monstre de Frankenstein.
Peter Cushing est quant à lui moins convaincant. Ils sont
cette fois accompagnés de la belle (et française) Yvonne
Furneaux, que l’on retrouvera l’année suivante dans « La dolce
vita » de Federico Fellini.
Au final, « The Mummy » n’est pas le meilleur film du studio,
mais se laisse toujours voir avec un grand plaisir visuel.
Le packaging standard Warner, avec un disque sérigraphié. Le menu et le chapitrage sont fixes et muets.
On aurait aimé des interviews, un documentaire (d’origine ou rétrospectif)… mais on n’aura rien d’autre que la bande- annonce américaine en version originale non sous-titrée (en 16/9 au format 1.66 respecté).
Une copie propre, avec quelques rares points blancs. Un bon
encodage donne des scènes nocturnes maîtrisées, et des
arrières-plans sans défauts.
Le format 1.77 (codage 16/9) génère un léger manque d’image en
haut et en bas (le film a été tourné en 1.66), mais rien de
méchant.
L’usage du réducteur de bruit vidéo fait des siennes, et
l’image lissée annonce un flou (non artistique) plus ou moins
dommageable suivant la taille de l’image visionnée. En
contrepartie, le grain de l’image est effacé et la définition
augmentée.
En plus de la version originale anglaise en mono d’origine,
des versions française et allemande sont offertes, également
en mono.
Pas de différence notable, les pistes sont claires, avec
quelques grésillements intempestifs sur la VF.