Réalisé par Bruce Beresford
Avec
Tommy Lee Jones, Ashley Judd et Benjamin Weir
Édité par Paramount Pictures France
Le réalisateur de « Miss Daisy et son chauffeur » s’attaque à un
genre particulier : le thriller. Malheureusement, il ne
parvient jamais à sortir son film des sentiers battus.
L’histoire est celle de Libby Parsons (Ashley Judd), une jeune
et jolie femme qui voit sa vie basculer le jour où elle se
retrouve injustement accusée du meurtre de son mari.
Emprisonnée, elle décide de confier son enfant à sa meilleure
amie… Six années ont passé, la belle Libby, qui n’a pas pris
une ride, est placée en liberté conditionnelle et surveillée.
Elle doit alors se plier sans condition aux ordres du
contrôleur judiciaire Travis Lehman (Tommy Lee Jones), un
ancien professeur de Droit - c’est bien pratique pour la suite
du film ! - plutôt désabusé… Mais Libby va braver ces
nouvelles barrières et s’enfuir à travers la Nouvelle-Orléans.
Commence alors une cavale sans merci.
Autant le dire tout de suite, ce sujet servirait largement un
téléfilm américain de seconde partie de soirée sur le réseau
hertzien… En effet, rien de bien original. Le film souffre
surtout d’un manque de rythme, les rebondissements sont peu
nombreux et prévisibles ; l’étude du caractère des personnages
est, quant à elle, survolée. Même Tommy Lee Jones donne
l’impression de s’ennuyer dans cette aventure. Les
producteurs semblent avoir voulu lui redonner sa fougue du
Le Fugitif, mais il l’a apparemment perdue en chemin !
Seules la conviction, la grâce et, il faut bien le
reconnaître, la beauté irradiante d’Ashley Judd parviennent à
capter réellement notre attention d’un bout à l’autre du
film, et ce, jusqu’à l’attendu dénouement final.
Conformément à ce qu’indique la jaquette, ce DVD, édité par
Paramount dans un boîtier Amaray traditionnel, propose quatre
pistes sonores en 5.1, huit sous-titrages différents et, en
guise de bonus, une bande-annonce originale ainsi qu’une
« featurette » promotionnelle. L’image, en 16/9 anamorphique,
est de très bonne qualité. Les menus, s’ils sont fixes et
muets et sans grande originalité, ont au moins le mérite
d’offrir une navigation simple, claire et directe.
Le film aurait toutefois mérité un chapitrage plus important.
On a parfois des difficultés à se repérer à travers uniquement
seize chapitres. L’ensemble est techniquement à la hauteur.
Sur ce plan, aucun défaut sérieux n’est à signaler. Au final,
toutefois, on ne criera pas au scandale mais on n’aura pas
assisté à une véritable démonstration de force de l’éditeur.
Un bande-annonce en VO ainsi qu’une petite « featurette » d’environ treize minutes et sous-titrée dans huit langues ne nous apprendront rien de bien passionnant sur le travail de l’équipe. Cette dernière semble, dans ce document, se forcer à trouver des raisons qui peuvent justifier l’originalité d’un tel film…
Un très bon 16/9 anamorphique. L’image sait être chaude et contrastée mais elle n’éblouit pas non plus par son exceptionnelle beauté. A noter quelques petites taches noires au début du film, à peine perceptibles ; celles-ci étaient sûrement présentes sur la pellicule d’origine.
Un 5.1 qui sait se montrer puissant et discret. Les effets sont présents sur toutes les enceintes. Ils sont un peu moins nombreux à l’arrière mais ils savent être précis et opportuns. La piste française paraît un peu plus claire que la piste américaine ; toutefois les dialogues demeurent bien audibles dans toutes les langues proposées.