Réalisé par Mike Figgis
Avec
Nicolas Cage, Elisabeth Shue et Julian Sands
Édité par Studiocanal
« Show me the way to the next whisky bar… »
Las Vegas, fin du voyage.
Un aller simple pour Ben (Nicolas Cage) qui a tout perdu… Un
trip vers l’ultime cuite…
Mais, avant le grand trou noir, un ange… Ce sera (Elisabeth
Shue), une prostituée au grand cur. Deux êtres qui d’une
manière ou d’une autre veulent fuir leur destin. Deux âmes
perdues qui vont désespérément s’aimer…
Ce film de Mike Figgis est une des plus belles histoires
d’amour jamais tournées dans les années 90. Un film
saisissant, un Las Vegas qui n’a plus rien de ce grand cirque
étouffant pour touristes… juste un lieu, la dernière escale
Ante Mortem.
Et puis surtout un visage, un regard qu’on ne quitte plus :
Elisabeth Shue, actrice ô combien bouleversante, sexy,
sublime, dont la carrière cinématographique est trop souvent
réduite à des rôles de simple faire-valoir. Rares sont ces
véritables chocs féminins au cinéma - ces visages qu’on voit
une fois et qu’on n’oublie jamais
Combien de gens se
souviennent par exemple de Kay Lenz pourtant si poignante dans
« Breezy » de Clint Eastwood ?..
Noyez votre peine, votre dégoût des misères humaines dans ce
« Leaving Las Vegas »… les plus beaux voyages sont parfois
sans retour…
StudioCanal nous livre un produit soigné. Le Packaging est
classique, c’est-à-dire un simple boîtier Amaray noir. La
jaquette est quant à elle superbe. Elle reprend l’affiche
française du film. On regrettera l’absence d’un petit livret
ou d’un simple feuillet de notes. On appréciera la jolie
sérigraphie du disque.
Ce dernier, une fois inséré, nous plonge dans un splash screen
et des menus 16/9 animés ou semi-animés sonorisés qui collent
bien à l’esprit du film. L’image est un 16/9 anamorphique.
Les pistes sonores française et anglaise sont en DD 2.0. Une
bonne chose : les sous-titres français ne sont pas imposés.
L’ensemble du film est découpé en douze chapitres. On aurait
souhaité un découpage légèrement supérieur. Pour finir,
l’éditeur nous sert quelques suppléments consensuels.
Le making of (VOST) :
Rien à dire si ce n’est que c’est une énième featurette
promotionnelle d’époque qui reprend des extraits du film et
les interviews des acteurs et du réalisateur.
Dans les coulisses (VOST) :
Il s’agit du tournage froid et sans commentaire de quelques
scènes du film. Du pur remplissage.
Les interviews (VOST) :
Seuls suppléments réellement intéressants de cette édition.
Ces entretiens sont assez courts mais on restera sur celui
d’Elisabeth Shue qu’on regarderait en boucle même sans le son
Pour les filles, il vous reste Nicolas Cage, pour les futurs
Directors, Mike Figgis et pour les puristes, Julian Sands,
acteur fétiche de Figgis…
On termine par de l’ultra classique : une bande-
annonce, des filmographies déroulantes et une
galerie de photos.
Il est difficile de juger le confort visuel proposé par ce
film tant la pellicule originale est particulière : images
délavées, faible éclairage, grain. Tout cela bien sûr est un
parti pris du réalisateur.
On pourra juste légèrement regretter un manque de netteté dans
certains plans larges et quelques taches noires.
Pour le reste, il s’agit là d’une copie fidèle à l’originale
du film. Amateurs d’images à la palette graphique s’abstenir
Un simple DD 2.0 dans les deux langues proposées ! Certains
seront scandalisés !
Toutefois, la dynamique et la clarté des deux pistes est
remarquable. Passées en Pro-Logic, cela devient même très
agréable notamment au niveau de la musique très jazz du film.
Tout ce qui est percussion, basses et cuivres jouit d’une
restitution très ronde.