Les Dix commandements (2000) : le test complet du DVD

Réalisé par Elie Chouraqui
Avec Pédro Alves, Lisbet Guldbaek et Daniel Lévi

Édité par Mercury Records

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Le 20/10/2001
Critique

Une comédie musicale ? Un opéra rock ?… pas tout à fait. Des mots comme Péplum, superproduction au message universel définiraient mieux ce spectacle musical.

Pourtant, derrière tout ce déploiement assez tape-à-l’oeil, que nous reste-t-il ? Les chansons du trio Obispo-Florence- Guirao ?

Enlevez les « tubes » radiophoniques savamment matraqués, les autres titres parviennent difficilement à se faire une place au soleil…

Avec un sujet si propice à l’émotion, Obispo, Chouraqui et leurs amis semblent avoir voulu tellement nous époustoufler, nous en mettre plein la vue que cette même émotion, tant attendue, n’est pas vraiment au rendez-vous…

Cette surabondance de costumes clinquants, de décors pharaoniques, de danseurs virevoltants masque mal certains creux musicaux… des morceaux écrits apparemment dans l’urgence d’une commande opportuniste surfant sur le succès - amplement mérité - de Notre Dame de Paris. Les chanteurs et chanteuses de ce spectacle se débattent trop souvent avec un orchestre qui joue trop fort et surtout qui semble, à certains moments, hors ton et hors mesure… un problème de balance avant le concert ? Tout cela n’a pas empêché le succès annoncé d’être au rendez-vous…

Pour terminer, j’emprunterai ces quelques mots d’Yvette Guilbert, une chanteuse très connue en France au début du siècle dernier et qui a écrit un livre intitulé « L’art de chanter une chanson ». Voici ses mots… ses commandements : pour être artiste, connais ton prochain comme toi-même, pour avoir du génie, aime-le comme toi-même, pour être immortel, adore Dieu, chante ses louanges, admire ce qu’il a créé. Nous, arrachons-nous à l’argent, à l’étroitesse de la pensée, libérons-nous de tout ce qui n’est pas l’enfantement de la beauté, le travail sera notre luxe…

Présentation - 3,5 / 5

Présentée dans un boîtier Amaray classique, la jaquette mentionne au verso le chapitrage des chansons (29 au total), les différentes pistes sonores (DD 5.1, PCM stéréo), la présence de sous-titres (en français, en anglais, en espagnol), l’utilisation du noir et blanc et la durée approximative du spectacle. Elle indique également l’existence de suppléments réellement présents sur ce DVD.

En ouvrant le boîtier, on découvre un disque sérigraphié. L’image est un 16/9 anamorphique. Les menus sont musicaux et animés. Ils sont assez fluides et proposent une navigation claire qui conserve l’esprit de ce concert. En résumé, il s’agit là d’un produit plutôt soigné.

Bonus - 2,5 / 5

Commençons tout d’abord par un making-of intitulé « Les coulisses de la préparation du spectacle ». Ce document, qui survole les périodes d’enregistrement, d’élaboration des costumes, de répétitions pour arriver au soir de la Première publique évoque bien plus qu’il n’explique ce qu’a été l’élaboration d’un tel projet. Une petite dizaine de minutes et c’est fini… Décevant !

Encore plus décevante est cette présentation du casting. Alors qu’il aurait été sympathique de voir les premiers essais des chanteurs et danseurs, on nous sert une galerie de portraits sans aucun commentaire ni explication…

Vous pourrez toujours vous rattraper en visionnant les clips des quatre extraits sortis en single et terminer par un spot promotionnel pour le cinéma.

A l’arrivée, le travail d’agrémentation réalisé pour cette édition DVD est assez bâclé.

Image - 5,0 / 5

De ce côté, il n’y a rien à reprocher à cette édition. Un 16/9 anamorphique, c’est très appréciable sur un DVD musical ! Pourquoi ne sont-ils pas tous filmés de cette façon ? En ce qui concerne les couleurs, tout est parfaitement étalonné, joliment contrasté et précis.

Son - 3,5 / 5

Cela s’annonce bien… Dès les premières mesures orchestrales qui introduisent le spectacle, on se dit que l’on va assister, chez soi, à une expérience acoustique exceptionnelle, tant l’ensemble est vraiment fin et dynamique…

Malheureusement, on va vite opter pour la simple piste PCM Stéréo car les voix, concentrées uniquement sur l’enceinte centrale, semblent par instants en total décalage avec les accompagnements musicaux et notamment les arrangements de cordes qui envahissent un peu trop les enceintes arrière.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic TX PK20F 16/9 82 cm 100 Hz
  • Sony 535
  • Sony STR-DE 545
  • Enceintes Sony : frontales (SS MF415), Surround et centrale (SS CR290), caisson de graves Sony SAW M